Une fin, un début...

La route était assez longue pour aller du Royaume Avantasia à la Cité Céleste, mais le vieux nain devait entreprendre une fois de plus ce voyage... Les raisons ? Trop tôt pour le dire... La seule chose sûre est que ce voyage serait très pénible... Kronos mis son armure blanche de cérémonie et endossa son manteau en peau d’ours, le ciel ne présageait rien de bon et il vallait mieux ne pas prendre de risques si l’on passait dans la montagne. Il fit préparer ses deux poneys les plus robustes et demanda à ce que l’on charge leurs besaces de vivres et matériels de campement. Il ouvrir le coffre de sa chambre pour y prendre une longue boite rectangulaire qui ressemblait à un étuis équipé d’une bandoulière, il se la passa autour du coup et sortit. La nuit était bien présente, la lune était si grande et ronde qu’on aurait cru pouvoir la toucher. Une personne de plus petite taille que Kronos était devant les chevaux, il était vêtu d’une longue cape à capuche noire. On ne pouvait que distinguer légèrement son visage jeune et pâle.

« Bakurryu, tout est prrêt ?
- Oui, je pense que nous pouvons y aller... -dit il d’un voix timide et claire.
- Le voyage durrerra deux jourrs, mais tu sais que nous devons y aller...
- Oui... Partons... »

Les deux personnages enfourchèrent leur monture en entamèrent leur périple. Au bout d’un jour de cavalcade, nos deux amis s’arrêtèrent à la tombée de la nuit sur une grande plaine verte. Ils établirent leur campement près d’un ruisseau et allumèrent un feu pour cuisiner et se tenir chaud pendant la nuit. Kronos se servit une choppe de cervoise et fixait intésement le feu.

« Les gens que tu rrencontrreras là bas ont été mes frrèrres d’arrme pendant longtemps tu sais, je suis sûrr qu’il pourront t’accueillirr comme il l’ont fait pourr moi. Je sais bien que tu n’as pas envie d’y aller mais c’est la seule solution... »

L’enfant se jetta dans les bras du vieux nain, le jeste brusque et rapide fit tomber la capuche de sa tête et laissa apparaître un visage d’une pureté éclatante, les yeux en amande et les oreilles longues et pointues... Kronos serra fort l’enfant contre sa poitrine et lui dépose un baisers sur le front. Bakuryu se leva et partit se coucher. Kronos se retrouva seul avec ses souvenirs autour du feu. Il se souvenait de son passé de Ménélien comme si c’était hier. Son premier voyage jusqu’à la Cité des Aigles pour être recruté sous les conseils de son père, son acceptation à l’unanimité (ahlala le piston... :p).

L’Aiqua Ana Menel était un rêve pour lui à l’époque, elle regorgeait des plus fiers guerriers du monde, leurs buts étaient bien plus difficiles à atteindre que de reigner sur le monde et de semer la terreur, eux ils combattaient pour la justice et la sauvegarde du Doux, l’honneur était à son comble. Le vieux nain se rappelait de sa nomination entant qu’Ambassadeur, il était si fier de pouvoir représenter son blason à la cour du Doux. Il se souvenait aussi des quelques joutes verbales contre les Déchus, les Loups, les Déments et autres boulets. Il se souvenait aussi de cette satané cape trop longue qui le faisait si souvent trébucher, bien sûr pendant les meilleurs moments... en entrant dans la cour ! Il se souvenait aussi du départ de Trastan et de la nomination soudaine du Faiseur en tant qu’Arat Kano et des épreuves difficiles qui s’en suivirent mais qui furent surmontées avec brillo. Il se souvenait des titillages avec Dame Ethanielle alias l’Elfe, la première elfe qu’il apprécia réellement avec Knightspirit d’ailleurs. Il se souvenait de la quête qu’il devait entreprendre avec son ami Tanelorn, celle pour le Mithryl qui n’avait apparemment pas aboutie... Il se souvenait des stratèges de la cité, le Maître Bratac, grand buveur de bière, Khéops, prince des boulets, Illidian, le « même pas peur ! ». Son ami Mak et l’étrange HI, la grande et fière Isabella qui gérait les problèmes d’infrastructures et d’archives. Les nouvelles recrues de l’époque devenues de bons guerriers tels que Minatrose et Deimos.

Le vieux nain avait la gorge seiche et lui faisait un peu mal, deux larmes coulaient maintenant le long de joues pour aller se perdre dans sa grande barbe, il prit une bonne gorgée de bière et se reperdit dans son passé...

Il se souvint de l’intégration difficile et longue de la Main Sanglante, la venue aussi des deux Ombres. Les guerres menées, telles que les deux grosses branlées contre la Tribu d’Orient, la guerre contre les Loups avec l’énorme raid où nous avions cassé plus de 300 batisses, et pour finir l’embrouille pour la chute de Somteo...

Kronos apprit beaucoup de choses pendant son passage à la cité céleste, il avait aussi appris à faire des choix comme celui de s’en aller, pousser des gueulantes comme pour le recrutement ou les décisions du conseils qui duraient bien trop longtemps à son goût, mais il avait surtout appris à apprécier des gens de qualité qui lui manquaient à chaque secondes qui passaient, il se demandait parfois si lui il leur manquait et si il allait leur manquer après ce dernier voyage... Il s’inquiétait aussi de ce qui allait se passer pour son fils, l’accepteraient’ils ?

Le soleil se levait à nouveau, Kronos n’avait pas vu le temps passer ni sa réserve de bière se vider. Le vieux nain fut soudainement prit d’une grosse quinte de toux qui réveila Bakuryu. L’enfant se précipita en courant hors de sa tente, comme si quelquechose de grave se passait.

« Ca va papa ?!
- Oui ne t’inquiète pas, ça va passer... »

Le nain sortit un mouchoir en tissus blanc qu’il porta à sa bouche, toussa deux fois de plus et celà cessa.

« Voilà, c’est passé. Va te préparer Bakuryu, j’aimerais arriver en fin de journée aux Monts Torunamé. »

Une fois l’enfant plus loin, Kronos ouvrit sa main, une grosse marque de sang imprégnait le tissus, il fallait se dépécher maintenant... Ils se remirent en route, les souvenirs traversaient sans cesse l’esprit du nain et le jeune elfes fixait son père avec une grande inquiétude... Les montagnes se dessinaient maintenant à l’horizon, ils ne tarderaient pas à appercevoir la Cité Céleste. Après trois heures de plus de trajet, ils n’étaient maintenant qu’à une centaine de mètres de la Cité, elle apparaissait en grand devant leur regards. Comme à sa première venue, Kronos s’arrêta un instant afin de contempler une dernière fois ce qui avait été sa maison pendant si longtemps, le jeune elfe était lui aussi ébahi devant une telle splendeure. Ils se remirent en route et Kronos fut reprit d’une grosse quinte de toux, cette fois plus sérieuse que la précédante, il était maintenant recroquevillé sur son poney, le visage rouge et les mains couvertes de sang, le nain tomba de sa monture à une dizaine de mètres de la gigantesque porte. Bakuryu paniqué descendit de sa monture en pleurant et s’agenouilla devant le vieux nain.

« Demande le Faiseurr, il saurra t’aider... donne le paquet au Sirre Tanelorrn. Tu ne serras plus jamais seul mon grrand... sois... fierr et forrt... Je t’aime... mon... fils... »

Un cri strident résonna dans les montagnes pour aller s’étouffer dans l’horizon et l’infini...

Neï se réveillât en sursaut, le front en sueur et le souffle haletant. Il regarda autour de lui, comment cherchant quelque chose, mais il ne savait même pas se qu'il cherchait. Il se levât et préparât une infusion de tisane. Quel rêve étrange, se bon vieux kronos élevant et chérissant un petit elfe, il était moins chiant que les autres nain, mais il ne fallais pas pousser tout de même. La suite du rêve étais aussi perturbante. Serais ce un souvenir de son mal passé. Allais t'il revenir...

Sa tête lui fessait des lancements douloureux, un martèlement désormais cassie quotidienne. Il pris une seconde mixture, verte emerode, flasque et malodorante. Il la bue d'une traite. Soudain il aperçus les marques noires le long de ses veines se retirer. La tasse tombât au sol. Ainsi ce n'étais pas un rêve, il avait a nouveau fait une crise. Il pris une gourde et un flacon emplis d'une poudre blanche. Il mit son armure au plus vite et tombât lamentablement dans sa hâte. Il arrivât a sa plus fidèle et rapide monture.

Yiaaaaaaa, huglalalalalalgari... Et la licorne partis a allure effrénée a quelques centaines de mètres de la citée. Il y trouvât Kronos gisant au sol, le corps tremblant, l'armure blanche tachée de sang. Il descendit d'un bon, oubliant ces douleurs matinales. Il versa un liquide ainsi que la poudre dans la bouche de son ancien compagnon. Peut être étais-t-il trop tard, peut-être avait-il repoussé l'échéance de quelques minutes seulement... mais il avait fait tous se qu'il pouvait.

Shaihulud errait à travers la cité Blanche. Il aimait à se promener seul dans les rues d’Aiqua ana Menel, regarder un vol d’oiseaux, un rayon de soleil taquin ou une prêtresse d’Erladys sympathique…surtout celle qui avait le nez barré d’un trait blanc….

C’est lors d’une ses promenades que Shaihulud avait gagné les remparts de l’entrée principale. Il guettait l’horizon craignant l’arrivée d’un troupeau de gobelins ayant eu quelques informations d’un aventurier errants de passage. Il observa un étrange couple au loin, un jeune et un vieux, tous deux petits malgré tout. Seuls des oreilles en pointe et une barbe longue se dessinnaient réellement dans l'ombre de l'astre lumineux. Le soleil face à lui, il n’arrivait pas à discerner réellement les personnages mais la démarche du plus grand, si on pouvait dire cela, lui était étrangement familière… Il cherchait désespérément lorsque le cri de tristesse se répercuta dans les falaises à l’infini. Horrible…affligeant…

C’est alors que la lumière se fit dans l’esprit du Faiseur et il ne poussa qu’un cri par-dessus les créneaux :

« Kronos… »

Le missionnaire s’élança alors dans les escaliers pour passer le plus vite possible la grande porte. Il rata une marche et s’écroula tout du long. C’est la tête en avant qu’il finit la descende et c’est les dents plantés dans le granit qu’il s’arrêta. Se relevant dans un concert de jurons, Shaihulud cracha du sang sur le sol dallé et murmura tout en se mettant à courir :

« On a la bouche dure chez les fremens ».

Il attendit un bruit de chevauché et vit lorsqu’il passa le pont-levis la licorne de Knight au loin. C’est en courant qu’il rejoignit le petit groupe. A chaque pas, sa tristesse se faisait plus grande encore, a chaque pas il reconnaissait malgré l’âge la silhouette étendu. Il ne comprenait toutefois pas comment son ami avait pu vieillir autant…

Tout essoufflé, il s’arrêta enfin. Il s’agenouilla sans voir les autres et posa sa main sur la poitrine du nain qui ne se soulevait plus. Oubliant la pudeur fremen, oubliant la politique d’économie d’eau, oubliant des générations d’hommes aux yeux bleus, il laissa ses larmes couler quelques temps sur ses joues. Celles-ci s’écrasèrent sur le nain… Comme si leur magie pouvait résuciter d'entre les morts, les meilleurs de ce monde. Quelques secondes passèrent, il observa sans un moment Knightspirit. Le temps de sécher ses larmes d’un revers de manche, il se retourna alors vers le petit elfe qui continuait de pleurer derrière lui. Il lui prit le bras et lui murmura d’une voix qu’il voulait amicale, qu’il ne voulait surtout pas brisé par la tristesse qui lui déchirait le cœur :

« Petit…Qui es-tu jeune elfe ? Connaissais-tu Kronos ? Pouquoi êtiez-vous là?»

Son chagrin avait noyé son esprit et Le Faiseur ne savait plus que dire, il ne savait pas que faire de cet enfant… Agenouillé devant lui, il ne pouvait que… il ne pouvait que tenter de comprendre avant…avant d’aviser…

Soleil couchant à l’horizon, il faisait pourtant déjà bien noir autour du jeune elfe, noyé dans des torents de larmes chaudes, l’esprit étouffé par la tristesse, il ne savait que faire et espérait de toute son âme que quelqu’un vienne l’aider... Il fallait sauver le soldat Kronos... Les yeux du nain étaient pourtant déjà fermés et on ne voyait pas l’ombre d’un souflle ou d’une vibration toracique, c’était donc la fin d’une vie... C’est alors qu’une grande ombre vint recouvrir les deux personnage et le jeune elfe cru reconnaître cette ombre. Tout en se retournant avec grande hésitation mais plein d’espoir, Bakuryu dit d’une voix tremblottante :

« C’est... Barbie poney magique !!! »

Quelques seconde seulement lui suffirent pour comprendre que ce n’était malheureusement pas elle... Mais peut être que ce grand elfe sur sa licorne pourrait faire quelquechose ! Il s’écarta le laissant fouttre un paquet de trucs bizarres dans la bouche de son « père ». C’est alors qu’un miracle se produisit, Kronos ouvrit un oeil avec beaucoup de difficulté et ses lèvres commencèrent à bouger...

« Ouais c’est trop tard... Aaarrrrggggg......... »

C’était donc la fin pour le soldat Kronos, personne n’aura pu le sauver... C’est alors qu’un autre homme vêtu d’un longue cape s’approcha à son tour en courant, la bouche ensanglantée et les genoux éraflés, il ne fallut qu’une fraction de seconde à Bakuryu pour réagir et s’écrier :

« C’est le vampire de l’espace mamouth !!! »

Prenant conscience de l’expression d’extrême étonnement sur le visage du « Vampire » et de « Barbie », l’enfant compris qu’il se trompait une nouvelle fois. « Bah vi... les vampires ils ont pas les yeux bleus ! » -pensa-t-il... L’homme se pencha sur le corps de son « père », peut être avait-il raison en disant que les hommes de cette cité étaient des gens merveilleux et qu’ils pourraient lui venir en aide... Alors que les larmes coulaient le long du visage de l’homme et venaient s’écraser sur le corps du nain, un nouveau miracle se produisit... La main de Kronos commença à bouger et il sortit de sa poche un petit bocal qu’il posa sur son torse pour récupérer les larmes, il le tendit ensuite au faiseur.

« Tiens, c’est pour le recyclage... Aarrrrrgggggg......... »

Il était donc bel et bien mort, celà ne vallait pas la peine de s’acharner à vouloir le sauver et ça Bakuryu commençait à s’en rendre compte. C’est alors qu’il fut saisi par le bras et l’homme aux yeux bleus s’adressa à lui d’une voix qui laissait transparraître sa tristesse.

« Petit…Qui es-tu jeune elfe ? Connaissais-tu Kronos ? Pouquoi êtiez-vous là?
- Oui, je le connaissais... C’était... mon... père... Il était malade depuis longtemps et il m’avait dit qu’il fallait à tout prix que l’on vienne ici, qu’un Monsieur le Faiseur pourrait s’occuper de moi après... Vous le connaissez ? Dites moi où il est s’il vous plaît ! Ne m’abandonnez pas ! Pas encore !... »

Bakuryu s’effondra alors en larmes dans les bras du fremen ne sachant plus quoi faire, il était perdu, la seule chose qui le ratachait encore à la vie venait de le quitter, il était une fois de plus seul...

Shaihulud sourit doucement lorsque le gosse se jeta dans ses bras. Il leva la main doucement, la tint un instant au-dessus, hésitant, puis la posa sur les cheveux de l’enfant et lui caressa doucement la tête. Un peu perdu par la succession d’évènements qui se déroulait durant ces quelques secondes, il resta quelques temps silencieux. Les secondes s’égrenèrent lentement avant que le fremen ne réagisse concrètement. Il sourit alors et murmura à l’oreille du petit elfe :

« C’est moi que l’on surnomme le faiseur…Je suis Shaihulud, missionnaire d’Aiqua ana Menel. Kronos… Ton père…était mon ami…Fidèle compagnon… »

Puis se reprenant doucement, il se releva emmenant le garçon avec lui. Il regarda Knightspirit et lui dit :

« Ramène le corps en Aiqua ana Menel et mène le dans le temple de Shaï-Hulud. Nous veillerons son corps. »

Prenant la main du jeune elfe qui commençait à sécher ses larmes, il dit alors :

« Viens avec moi…tu ne seras plus jamais seul… En la mémoire de Kronos, je pourvoirai à tous tes besoins. Viens en Aiqua ana Menel, tu seras en sécurité. »

Avant de partir, Shaihulud se retourna et ramassa le bocal qu’avait tenu avant de mourir Kronos. Son bocal dans une main, le fils du nain mort dans l’autre, Shaihulud retourna vers la cité des Aigles.

Neï fut pris de stupeur, lorce que Kronos lui dit « Ouais c’est trop tard... Aaarrrrggggg......... ». Avait-il lu dans ces pencées? Decidement se nain l'auras toujours étonné. Il restas contemplatif devant les larmes du faiseur, il n'aurais j'amais crus les voire un jours.

Il se souvint des battailles au cotés de son compagnon. Des vielles vannes a deux piècettes qu'il lui lancait. De son départ. Que lui etais t'il arrivé, quel mal lui avait ainsi volé sa jeunesse? Mais il ne lui avait pas hoté l'humour.

La fureur noire exaspérante montas en lui.

« Ramène le corps en Aiqua ana Menel et mène le dans le temple de Shaï-Hulud. Nous veillerons son corps. »

C'etais donc la fin, il en voulais a la vie elle même, sa rage s'intencifiat. Il sortis son épée et séentaillat la main dans un cris de colére, laissant
coulé son sang noire.

Il s'executat, pris la dépuille encore chaude de Kronos, et se dirigat vers sa licorne, avec autant de précausion et de ritualisme posible. Il posat le nain assit devant lui, placat l'épée du défunt entre ses propres main inertes. Il jetas un coups d'oeuil au petit élfe sanglotant. Il trouvat a cet instant présit qu'il avait un aire de caméléon géant. ( Wink

). La licorne avensat le pas lour dans une marche calme et funéraire vers la citée blanche.

En apprenant que l’homme qui se tenait en face de lui n’était autre que le Faiseur lui même, Bakuryu fut tout d’abord surpris et ensuite rassuré, l’homme que son « père » avait désigné pour l’aider ne pouvait être que bon après tout... En se relevant il prit le paquet que son « père » avait amené pour le Seigneur Tanelorn. L’enfant accepta la main de Shaïhulud, tentant de seicher ses larmes tant bien que mal, il ressentait toujours une forte douleur au fond de sa gorge le rendant presque muet. Bakuryu fut assez étonné de la réaction du Seigneur Knightspirit au moment où ce dernier s'entailla la main, les gens d'ici appréciaient-ils tant que ça son défunt « père »? Il se laissa finallement guider en direction de la Cité Céleste...

Les portes étaient désormais ouvertes et le spectacle somptueux qui se tenait devant les yeux de l’enfant lui faisait presque oublier pendant un bref instant la souffrance de cette mort tragique. Les gens semblaient si heureux ici, l’air sentait la pureté accompagnée par nombre d’odeur toutes plus chaleureuses et agréables les unes que les autres. Tout le monde semblait faire de son mieux pour rendre le paysage encore plus magnifique et la vie bien plus agréable. Son « père » lui avait souvent parlé avec fierté de cet endroit qui était pour lui bien plus qu’une maison, mais il ne s’était en aucun cas imaginé qu’à peine pénétré dans ces lieux le changement d’ambiance serait si radical, cet endroit respirait réellement la paix et le bonheur.

Il se laissa donc guidé à travers les rues et ruelles de cette grande cité, essayant tant bien que mal de mémoriser les places, boutiques, appartements et recoins pour ne pas se perdre tellement l’endroit était gigantesque. Après un quart d’heure de marche, ils s’arrêtèrent devant un grand batiment tout blanc qui semblait grandement entretenu, comme tout le reste de la Cité d’ailleurs...

Shaihulud guidait le petit elfe à travers la Cité Blanche. A une des premiéres bifurcation, Knightspirit et sa licorne s’étaient séparés du groupe pour rejoindre le temple de Shai-Hulud.
Le fremen et l’elfe marchaient vers le bâtiment où se trouvait le recruteur. Un peu dépassé par ses évènements nouveaux pour lui, le Faiseur se rabattait sur les premières lois d’Aiqua ana Menel et il emmenait l’enfant pour qu’il ne soit plus seul mais membre de la communauté des serviteurs de la Lumière, pour qu’il ne soit plus un orphelin d’un nain râleur ou le filleul d’un parrain aux yeux bleus mais le fils de l’ensemble des seigneurs de l’A Pic vers le Ciel.

Arrivé devant le bâtiment blanc, il s’agenouilla pour faire face au petit elfe :

« Dis-moi….Tu ne m’as même pas dit comment tu t’appelais… »

Après la réponse, Shaihulud poursuivit :

« Vois tu mon petit Bakuryu, si tu veux rester avec moi, il va te falloir devenir un citoyen d’Aiqua ana Menel. Comme cela plus jamais tu ne seras seul. Tous les dirigeants seront un peu tes parents et ils te s’occuperont de toi…Même si j'espére que... »

Se redressant sans finir sa phrase, sans même savoir ce qu'il voulait dire, Shaihulud se tourna vers le bâtiment. Comment parler de son amitié avec Kronos, comment parler du futur avec son fils?
Les deux nouveaux compagnons pénétrèrent dans le bâtiment. Arrivés dans la salle principale, le garde les regarda mais certainement habitué aux incongruités du missionnaire, il ne dit rien. Shaihulud prit une feuille où étaient griffonnées en langage commun quelques explications pour devenir citoyen d’Aiqua ana Menel. Il donna la feuille à l’enfant et dit alors :

« Voilà sur cette feuille sont inscrites les questions auxquelles tu dois répondre. Je ne peux t’aider à y répondre car je suis tenu à une neutralité certaine de par ma fonction. Mais, je ne doute en aucun cas de mes concitoyens. Il faudra que tu nous dises pourquoi tu veux nous rejoindre. Il faudra que tu nous racontes ton histoire aussi triste est-elle ? Nous sommes beaucoup a avoir aimé Kronos, nous n’étions pas au courant de ta présence à tes côtés…Je crois que nous aimerions… j’aimerai savoir pourquoi ce secret… Quelques autres questions de moindre importance sont là aussi ?

Je ne peux que te conseiller de dire la vérité. Tout ira bien…Tu verras ce n’est qu’une formalité obligatoire. Nous y sommes tous passés… »

Shaihulud sourit doucement à l’enfant avant de le laisser faire sa présentation.